LES TECHNIQUES DE MANAGEMENT
qui altèrent la santé mentale des collaborateurs

Sur la scène nationale comme internationale, dans des prises de parole publiques par des personnages publics et/ou de pouvoir, certains faits d’actualité résonnent plus fort que d’autres ; par leur violence verbale, par leur posture dominante, par leur capacité à banaliser l’intimidation et l’humiliation, ces comportements piétinent la dignité de l’autre.

Qu’est-ce que cela révèle de notre société ? Et que dit cela de nos collectivités et de nos entreprises ? Ces lieux où, théoriquement, les salariés devraient être protégés, soutenus et sécurisés…

l'empathie-BODEVELOPPEMENT
Des distinctions nécessaires…

Il devient urgent de remettre des mots sur les actes et les paroles, pour éviter que l’insidieux devienne normalité, que la violence devienne habitude. Il est nécessaire de savoir distinguer :
- l’autorité de l’intimidation,
- l’exigence du mépris,
- la critique du rabaissement.

Car les pratiques toxiques ne relèvent pas uniquement de l’extrême. Elles s’installent souvent insidieusement : à travers les silences, les non-dits, les regards fuyants.
Nous réussissons à nous auto-persuader que « ce n’est pas grave », « ça me passe au-dessus ». Mais, pour finir, non ! Tous ces comportements, verbaux comme non-verbaux, finissent par nous impacter fortement et durablement…

Oser nommer les comportements toxiques…

Le documentaire sur Bertrand Cantat, produit par la plateforme Netflix, nous montre avec une cruelle lucidité que tout ce que l’on ne nomme pas, tout ce que l’on excuse, tout ce que l’on tait… peut finir par nous tuer.

Les blessures ne sont pas que symboliques. Elles peuvent laisser de profondes cicatrices : des traces invisibles, mais durables et dévastatrices. C’est ce que les thérapeutes nomment « faire trauma ».

… après avoir appris à les repérer

Il est primordial d’apprendre à déceler les comportements toxiques : repérer ce qui n’est normal, ce qui va au-delà de mes limites et ne me respecte pas.
Apprenons à poser des mots pour ne pas provoquer de maux, car il est facile de sombrer dans la confusion ou la culpabilité. Mais pas seulement pour se protéger en tant que victime ; aussi pour se regarder soi, avec lucidité et humilité.

Il nous arrive en effet d’avoir parfois des comportements délétères sans en avoir conscience. Parce que nous sommes stressés, pétris de croyances limitantes ; parce que nous reproduisons ce que nous avons vécu, vu et interprété comme étant « la bonne façon de faire » ; tout simplement parce qu’on ne sait pas faire autrement !

D’où l’importance d’apprendre :

  • apprendre à repérer,
  • apprendre à entendre,
  • apprendre à sentir le dérapage potentiel ou réel,
  • apprendre à grandir en conscience.

Utiliser les compétences d’un thérapeute

C’est là que le thérapeute a son rôle à jouer, à travers un accompagnement individuel nous permettant de prendre conscience des comportements toxiques de l’autre, mais aussi de nos propres croyances limitantes et nos divers mécanismes en place, sur lesquels il nous faut travailler pour grandir et se développer : biais cognitifs, mécanismes de défense, etc.

L’apprentissage personnel réside dans le fait d’élargir notre espace de conscience, d’observer et écouter ce que nous pouvons accepter ou non. Pour ce faire, il est important d’apprendre à accueillir nos émotions, et notamment notre colère (lire notre article sur la colère), car c’est elle qui me permet de renforcer cette capacité d’agir avant qu’il ne soit trop tard : prendre conscience de ses limites, se respecter et se faire respecter. Cela ne peut se faire que par l’acquisition de l’outil d’affirmation de soi, qui va nous permettre d’oser dire…

Nommer, c’est déjà commencer à se libérer

Le management toxique commence rarement avec une insulte. Il commence la plupart du temps avec un soupir, une remarque déplacée, une injonction contradictoire, une pression banalisée… s’infiltrant alors dans les pratiques du quotidien, finissant par user et casser. Il est primordial de nommer avant que l’escalade ne commence.

Mieux se comprendre pour mieux prévenir

Cet article a pour but d’éveiller les consciences et d’inviter à l’introspection et à l’action, tant du côté du « persécuteur » que de la « victime »… sans oublier le profil du « sauveur », dernier rôle faisant basculer une équipe dans le fameux « triangle dramatique » de Karpman.

Il s’agit de mieux comprendre ses agirs. Comprendre comment des postures ou des méthodes, souvent bien intentionnées au départ, peuvent devenir délétères, blesser, démotiver et isoler.

Mieux se comprendre pour mieux prévenir : pour que demain, on puisse travailler sans se perdre et manager sans blesser.

Des pratiques invisibles mais destructrices

À travers les nombreux témoignages des hommes et des femmes que j’accompagne en individuel dans mon cabinet de thérapie, et l’analyse de situations vécues, cet article décrypte ces pratiques invisibles mais destructrices : surcharge, absence de reconnaissance, culture de la peur, silence organisationnel…

Tout cela me mène à ce questionnement : la collectivité et l’entreprise sont-elles encore un lieu de protection, ou devient-elle un espace où l’on apprend, d’une manière plus ou moins contrainte, à se taire pour survivre ?

l'accompagnement
bo développement

Si vous vous reconnaissez d’un manière ou d’une autre à travers cet article, que vous soyez ou non un cadre dirigeant et managérial, BO DÉVELOPPEMENT peut vous accompagner soit en individuel via l’outil de la téléconsultation, soit en collectif au sein de votre structure, pour travailler ensemble sur des sujets tels que l’intelligence collective, l’affirmation de soi, la communication assertive, l’intelligence collective ou la santé mentale.